Publié dans Société

Audiovisuel - « La radio, un outil d’union et de destruction »

Publié le dimanche, 14 février 2021



Plus de 500 stations radiophoniques existent à Madagascar. La Radio nationale malagasy (RNM) reste la doyenne avec ses 90 années d’existence, un évènement à marquer pour cette année. « La radio est à la fois un outil de communication, d’information, d’éducation et de loisirs. Elle permet à la société de se sensibiliser sur divers sujets la concernant », s’exprime Soava Andriamarotafika, président de l’association des journalistes des radios privées de la Grande île. « La radio est un moyen efficace pour faire passer des messages ou des idéologies. Elle peut contribuer à la reconstruction d’un pays ainsi qu’à la réconciliation. Elle peut également soutenir la destruction et la désunion, notamment si elle est utilisée pour véhiculer la haine, les rumeurs, les mensonges ou encore pour une incitation à la guerre tribale et à la rébellion », affirme Lalatiana Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la Culture (MCC). Le député Fetra Rakotondrasoa, journaliste et président de la Commission Communication et Culture auprès de l’Assemblée nationale, confirme ce fait. « La radio ne devrait pas servir d’outil politique. Seuls les professionnels devraient s’en emparer », souligne-t-il. C’était samedi dernier dans la cour de l’ORTM Anosy, à l’occasion de la célébration officielle de la Journée mondiale de la radio (JMR).
Salon de la radio
« Nouveau monde, nouvelle radio ». Tel a été le thème adopté pour la célébration de la JMR. Celle-ci étant actuellement à sa 10ème édition pour Madagascar. La majorité des stations radio implantées dans la Capitale ont participé à l’évènement, samedi dernier. Le Salon de la radio  a été organisé en leur honneur, avec la participation des établissements supérieurs de formation en communication et journalisme. Outre les stands d’exposition, la journée a été une occasion pour les professionnels de la radio de faire un partage de leur travail, de leur rôle et de leurs vécus quotidiens. Ayant existé depuis 110 ans, la radio s’est améliorée avec le temps. « La première radio stéréo a existé en 1998, avant le basculement vers la radio numérique terrestre, quelques temps après. Quant à l’administration et les ressources humaines, les professionnels de la radio, notamment les journalistes et animateurs, deviennent de plus en plus compétents. Ils maîtrisent mieux leur "job". Aucun "blanc" n’est plus constaté et le programme s’avère bien ordonné », constate un directeur général d’un groupe de formation.
Notons que la radio contribue à l’éducation civique et citoyenne. Toutes les émissions diffusées y contribuent. Aussi, bon nombre de stations radio du pays adoptent les nouvelles technologies pour innover et se rapprocher davantage de la population, en tant qu’outil de communication de proximité. Elles sont également présentes en ligne, notamment sur les réseaux sociaux, et restent en interaction permanente avec les auditeurs.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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